Souquières et la famille de Pelamourgue

Publié le 21 avril 2009 par Marcel Croute

Blog Souquières

 

Guillaume Souquières, dont l’arrière-grand-mère était Anne de Selves, est membre d’une famille de notables de Cassaniouze, qui possédait depuis au moins une centaine d’années le domaine du Catelo (« petit château »). Il est né le 26 janvier 1694 à Prunet, à la Roumiguieres, où son père Antoine était marchand. Il épouse le 29 avril 1711 dans l’église de Cassaniouze, à l ‘âge de 17 ans, Marie de Pelamourgue de 8 ans son aînée.

La famille de Pelamourgue 

Les de Pelamourgue sont d’une ancienne famille du Gévaudan, connue depuis Maurand de Pelamourgues, vivant en 1202. Astomée (Asthalon) de Pélamourgues (/1414-1484/), seigneur de Malevieille épouse Louise de Valitor dont il eut au moins 4 enfants :

- Beneld (1430-), seigneur de Malevieille.
- Eraclée (/1446-), prieur de Prinsuéjols en 1466.
- Guy (1450-1529/), seigneur de Pailherets qui épouse vers 1480 Aigline Hébrard.
- Michel (/1458-), écuyer qui épouse vers 1478 Souveraine de Maillant, dame du Pouget dont il aura un enfant --Raymond né entre 1478 et 1488.

Pelamourgue  

Raymond de Pelamourgue, écuyer et seigneur du Pouget, épouse le 25 août 1502 Jeanne de Méghe, dame de Paulhe. Leur petit-fils Pierre (/1552-/1626), seigneur du Pouget et de Vitaguet, descendant des d’Humières par sa mère, commande en 1562 pendant la première guerre de religion, les places catholiques de Peyrelade, Caylus et Luganac. Ces localités proches de Millau dépendent de Creyssels. Pierre est gravement blessé par les Huguenots au siège de Compeyre en Rouergue. 

A Crandelles, le 3 novembre 1594, il se marie avec demoiselle Anne de La Roque (-1626/) et devient ainsi seigneur de La Roque, dans la paroisse de Cassaniouze, titre apporté par son épouse.  Leur fils aîné Antoine (1610-1680) fut le premier seigneur de la Guillaumenque. De l'ancien château de la Guillauminque, il ne reste plus rien, excepté une maison bourgeoise  qui a été reconstruite en partie avec les pierres de l'ancien château.

Il épouse le 18 juin 1638 Françoise de Sénezergues (1629-1699) dont la mère était Jehanne de Gausserand, de cette union naquit François (1655-1716) Seigneur de Cassaniouze, marié le 28 janvier 1685 avec Jeanne de Conquans (1662-1712).  François et Jeanne eurent 9 enfants : 

  • Marie (1685-1719) qui épouse le 29 avril 1711 Guillaume Souquieres (1694-1758), bourgeois.
  • Elisabeth (1686-) 
  • Jeanne (1688-)
  • Gabrielle (1690-1757), elle se marie le 13 février 1720 avec François Fraust.
  • Hugues (1692-1759), Seigneur  de Cassaniouze à la mort de son père, marié en première noce à Catherine de Masbond dont il eut 2 enfants Hugues Benjamin (1719-1761) et Marie (1722-1741), un enfant naturel Raymond avec Marie Cypiere. Il épouse en secondes noces Elisabeth Bouigues dont il aura Jean Louis (1759-1802), le dernier Seigneur de Cassaniouze.
  • Catherine (1695-)
  • Guillaume (1696-) 
  • Elisabeth (1699-)
  • Marguerite (1701-1743) mariée le 29 avril 1720 avec Antoine Bouquier de Lauriol. 

Installés au domaine du Catelo, Marie et Guillaume Souquieres auront 4 enfants :

 

  • Antoine (1712-1789), bachelier en droit canon, prêtre et prieur de Conques, le dit prieuré est situé en les paroisses de Cassaniouze, Mourjou et Calvinet. Il fut curé de Cassaniouze.
  • Cécile (1714-) mariée le 6 octobre 1744 avec Pierre Falissard, marchand et tanneur.
  • Elisabeth « Izabeau » (1716-) épouse de Etienne Jalenques, bourgeois de Fournoulès.
  • Annet (1718-1784), avocat au parlement et procureur du Roy au baillage de Calvinet, marié le 11 septembre 1748 à Ladinhac avec Marguerite Liaubet, fille de Sieur François Liaubet bourgeois de Ladinhac.

 

 

Marie de Pelamourgue décède le 30 septembre 1719 au Catelo, et Guillaume Souquieres le 26 mai 1758 à l’âge de 64 ans.

 

Chouannerie du Seigneur de Cassaniouze
 

A la révolution, Jean Louis Benjamin de Pelamourgues, fils de Hugues, seigneur de Cassaniouze résidait avec son épouse Catherine Colinet de Niocel, au domaine de Guillauminque. En 1792, son beau-père lieutenant-criminel d’Aurillac est massacré par une bande de révolutionnaires exaltés et commandés par Jean Baptiste Milhaud, ces révolutionnaires avaient également saccagé quelques châteaux et manoirs de la Châtaigneraie : Ladinhac, Labesserette, Montlogis, Sénezergues. Les nobles commencent à émigrer et Jean Louis de Pélamourgue se réfugie à Lyon, son épouse le rejoint en 1794. Pendant leur absence et conformément au décret de la convention de 1792 sur la vente des biens dits nationaux des émigrés, les  biens du seigneur de Cassaniouze sont vendus. Jean Revel, maire de Cassaniouze se porte acquéreur du domaine de la Guillauminque. 

Jean Louis Benjamin de Pélamourgue conteste cette décision, il estime ne pas avoir  émigré puisque résidant en France. A son retour, il veut rentrer en possession de ses biens et après de multiples tentatives, il reçoit une fin de non recevoir de Jean Revel. Il se met à la tête d'une poignée d'hommes hors la loi, entre autres les émigrés de Bellegarde et de Pruines, et déclare une guerre à mort à Revel, volant ses bestiaux, ravageant ses récoltes, tirant des coups de feu sur sa maison. La bande de Cassaniouze sévit pendant quelques années en Châtaigneraie, persécutant Jean Revel, tuant quelques gendarmes, paradant à Calvinet, libérant un prêtre réfractaire. 

Le 24 germinal an IX (14 avril 1801) Jean Louis Benjamin de Pélamourgue arrive à ses fins en tuant dans une embuscade à Prunet Jean Revel.  Entouré d’espions et traqué par la « maréchaussée », il est cerné le 18 floréal an IX (8 mai 1801) dans la maison de son épouse à Mourjou. La maison est investie et après une courte bataille, M. de Pélamourgue est abattu. Ainsi disparut l'âme de cette chouannerie, le 12 août 1802, les derniers membres de la bande de Cassaniouze, sont guillotinés en place publique à Aurillac. Une autre forme de contestation allait prendre le relais, elle est religieuse avec la fondation de la Petite Eglise (les enfarinés).

 

Bibliographie

 

Cassaniouze - La chouannerie de M. de Pelamourgue (amicale du canton de Montsalvy)
Aprogemere - Les enfarinés de Cassaniouze
Blason - dessin de Claude Gleyal

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