La Seigneurie de Roannes

Publié le 1 février 2009 par Marcel Croute

Blog Souquières

 

Roannes est le chef lieu de la commune, constituée des anciennes communes de Roannes et Saint-Mary (création par la loi du 19 juillet 1844), ce chef lieu pris le nom officiel de Roannes-Saint-Mary. Le bourg est situé sur l'axe de communication d'Aurillac à Marcolès, aujourd'hui secondaire. L'église de Roannes de style romane, est sous l'invocation de Sainte Barbe dont elle possède les Reliques.

 
 

La seigneurie de Roannes et sa paroisse appartenaient au XIVème siècle, à une famille de ce nom. En 1318, Raoul de Roannes, chevalier en était seigneur. En 1468 Georges de Monteaupan, époux de la seule héritière de la famille de Roannes, reprit le nom de Roannes que ses descendants portèrent. En 1540, la fille de noble Pierre de Roannes décéda sans laisser de postérité, ce fut sa mère, Françoise d’Alègre qui porta le titre de dame de Roannes.

La famille de Prallat de la Bountat (Saint-Illide) prit possession de cette seigneurie. Guy de Prallat puis vers 1630,  François de Prallat, écuyer en furent les seigneurs.

En 1655, la famille de Gausserand de Lamothe (Calvinet) s'allia à la famille de Prallat.

 
BLASONNEMENT  

 

Antoine de Gausserand, fils de François (1575-1644) écuyer et d'Anne d'Omps (-1686) épousa à Roannes le 5 mars 1655, Madeleine de Prallat (-1681), fille de François, écuyer et seigneur de Roannes et de Gabrielle de Carlat.

Antoine de Gausserand devint seigneur de Roannes, son fils aîné Hugues prit le titre à sa mort. Hugues de Gausserand (~1656-1726), écuyer et seigneur de Roannes épousa le 26 septembre 1682 à l'église Sainte Barbe de Roannes, Anne (de) Verdier (~1653-1713), ce couple n'eut pas de postérité légitime. Le titre revint alors à la famille de Verdelon.

 

La famille de Verdelon est propriétaire du manoir de Béteille à 4 km de Prunet depuis 1454, Noble Mondot de Verdelon seigneur de Mayat en était le maître, il était originaire du Périgord. Un de ses descendants François de Verdelon portait le titre de Seigneur de Las Daliés, il épousa en 1594 Françoise de Sénezergues, fille du Seigneur de Réghaud. Il fut gouverneur du château de Salers comme ses descendants et se distingua lors des guerres de religion.

 

Son petit-fils Guinot de Verdelon (1636-1716) épousa le 17 février 1693 à Roannes, Marie de Gausserand (-1738), sœur aînée de Hugues de Gausserand. Ce fut leur fils François de Verdelon, écuyer et sieur de Lacassagne qui prit le titre de seigneur de Roannes en 1726, à la mort de Hugues de Gausserand. François de Verdelon (1695-1766) épousa à l'église Sainte Barbe, le 7 novembre 1724 en secondes noces Marie Verrieres (1704-1766).

La première épouse de François, Marie de Salsac était décédée le 5 octobre 1723. Marie Verrieres est une descendante Souquieres par son arrière-grand-mère paternelle Philipe Souquieres (-1686). François de Verdelon eut une descendance nombreuse : 9 enfants avec Marie de Salsac, 2 enfants naturels de Hélène Lacassagne et 14 enfants avec Marie Verrieres. Sur ces 25 enfants, seuls 12 atteignirent l'âge de la majorité.

 
BLASONNEMENT
Son fils aîné, Antoine de Verdelon chevalier lui succéda comme Seigneur de Roannes en 1726.
 

Pierre Laurent et Antoine furent tellement avantagés par leur père François de Verdelon au détriment de leur demi-sœur Anne Marie, que celle-ci intenta un procès contre son père qui aboutit en 1774 à un arrangement financier avec son demi-frère Antoine, Seigneur de Roannes. Les difficultés financières de la famille de Verdelon à la veille de la révolution, n'étaient pas un cas isolé.

Antoine de Verdelon (1734-1794) contracta mariage avec la fille d'un conseiller du roy au siège présidial d'Aurillac, Marie Delolm de La Laubie (1738-1808), il fut le dernier Seigneur de Roannes. A la révolution, la famille oublia sa particule qu'elle reprendra lorsque la royauté reviendra au pouvoir après l'empire Napoléonien, mais malgré les troubles révolutionnaires, ils purent se maintenir à Roannes dans leurs biens.

Son petit-fils, Hippolyte de Verdelon (1798-1870) fut élu le 6 décembre 1853 maire de Roannes-Saint-Mary, il conserva cette charge jusqu'à sa mort le 25 décembre 1870. Sous son administration, et grâce au don qu'il fit du terrain, le presbytère qui tombait en ruines fut ré-édifié. Il fit également déplacer le cimetière qui entourait  l'église à l'extérieur du bourg.

 
Le Château, grosse bâtisse sur la place de Roannes, face à l ‘église Sainte Barbe, fut bien plus tard vendu à la commune qui en fit un bâtiment occupé aujourd'hui par la Mairie et la Poste.
 

SOURCES
Registres Paroissiaux de Roannes et Prunet.
Registres d'Etat civil de Roannes-Saint-Mary.
Dictionnaire statistique du Cantal de J-B de Ribier du Châtelet.
Histoire locale de la ville de Prunet (http://www.genealogie.cantalpassion.com/)
Site de Roannes-Saint-Mary (www.roannes-saint-mary.fr)
Souquieres et Descendants de Souquieres (www.souquieres.fr)
Gleyal en Châtaigneraie (http://pagesperso-orange.fr/claude.gleyal/)
Blasons retrouvés et dessinés par Claude Gleyal, descendant de Souquieres

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