Passionnés de généalogie, ils n'ont pu résister à l'envie d'en savoir plus sur leurs aïeux. Les tests de génétique proposés par l'université américaine de Penn State leur donnaient en effet la possibilité de remonter jusqu'à leurs origines. Ces femmes et ces hommes d'Auvergne ont ainsi appris, après huit semaines d'attente, d'où ils venaient. Une femme découvre ainsi qu'elle est à 91 % européenne et à 9 % originaire d'Afrique subsaharienne. "J'aurais bien aimé être un peu de tout : ç'aurait été marrant !" s'exclame-t-elle. La recherche génétique ouvre la voie à des explorations inédites de notre passé familial. Si elle permet d'identifier nos ancêtres, d'expliquer la couleur de notre peau, de nos cheveux, de nos yeux, elle met aussi au jour les maladies qui perdurent, parfois secrètement, d'une génération à l'autre. Pistés par nos gènes Aujourd'hui, la communauté scientifique reste prudente face à l’avancée spectaculaire permise par le décryptage du génome humain. Parce que le progrès a ses revers : il pénètre l'insoupçonné, l'intime, le privé. Les dérives que peut entraîner une utilisation abusive de ces renseignements sont évidentes. Le documentaire de Philippe Borrel et de Gilbert Charles donne à voir cette révolution en marche qui risque de menacer nos libertés.
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