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Les chaudronniers modèlent les formes à la main à partir de ces plaques et assurent l’assemblage par soudure et emboitement. Défense leur était faite à Aurillac, sous peine d’amende de travailler de nuit pour ne pas nuire au sommeil des voisins. Cette industrie ne s’est pas limitée à fournir la vie locale, elle s’est répandue dans tout le royaume de France et dans les pays voisins. On les retrouve nombreux à Paris, en Bretagne, en Aquitaine mais aussi en Belgique et en Espagne.
Après les travaux des champs, à l’entrée de l’hiver, des adultes mariés mais aussi des jeunes gens commis de leur père ou d’un voisin, partent avec des charrettes attelées de mulets pour vendre, raccommoder les ustensiles et acheter du vieux cuivre, en traversant les villages ils utilisaient un sifflet pour avertir les habitants des lieux de leur passage. Leur migration durait de huit à vingt quatre mois, certains ne reviennent pas, s’installent dans ces nouvelles contrées et y font souche.
Le chaudronnier réalise des ouvrages tels que des chaudrons, casseroles, marmites, seaux, fontaines pour se laver les mains et le visage, des bouilloires, lampes à huile, bassinoires et aiguières, mais il fabrique également des objets d’art religieux en cuivre ou en laiton.
D’importantes batteries de martinet furent installées près de Dinant en Belgique ; cette ville rassembla au 18ème siècle une importante corporation de chaudronniers, d’où le nom de « dinandiers » attribué à ces artisans.
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