Publié le 15 mars 2009
Blog Souquières
 

Joseph Souquières est né le 10 avril 1759 au village de Catelo à Cassaniouze dans une famille bourgeoise, son père Annet est conseiller et procureur du Roy au baillage royal de Calvinet, et avocat au parlement. Joseph descend par sa grand-mère paternelle de la famille de Pelamourgue, par son arrière-arrière-grand-mère de la famille de Selves. Il passe son enfance à Cassaniouze au Catelo avec ses cinq frères et deux sœurs ; à l’âge de 26 ans il s’unit avec Marie Jeanne Serieys, fille d’un marchand d’Estieu à Marcolès, où il s’installe. 

Joseph Souquieres Sieur de la Costes, est praticien, procureur du Roy au baillage de Calvinet, comme son frère Annet Sieur de la Combe qui reste au domaine de Cassaniouze. Ses deux autres frères embrassent la religion catholique : Antoine prêtre et docteur en théologie, fut curé de Cassaniouze puis de Bagnac-sur-Célé dans le Lot ; Hugues Benjamin Sieur de Lalande, docteur en théologie fut vicaire à Lauresse en Quercy, puis curé de Cassaniouze. Les deux autres frères Guillaume et Joseph décèdent avant leur majorité. Sa sœur aînée Marguerite Demoiselle de la Roque fait un beau mariage avec Pierre Berenguier d’Ayrolles, son autre sœur Cécile Demoiselle de la Fon ne se marie pas. 

De l’union de Joseph Souquieres et Marie Jeanne Serieys, naissent huit enfants au domaine d’Estieu, dont sept fondèrent familles à Marcolès.  Joseph est un notable de la commune, il abandonne sa charge de procureur du Roy après la révolution et s’occupe du domaine d’Estieu dont il est propriétaire. En 1801 il est élu au rang de Lieutenant de la deuxième compagnie de la Garde Nationale de Marcolès, le Capitaine est Jean Olivier officier de santé (Me Chirurgien). Chaque compagnie se compose de 77 hommes, à savoir un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant, un sergent-major, 4 sergents, 8 caporaux, un tambour et 60 hommes. 

Après cet épisode, Joseph continue à participer à la vie de la commune, il est membre du conseil municipal de 1813 à 1822. Joseph décède à Estieu à l’âge 75 ans, le 10 octobre 1834. 

Pour en savoir plus sur la constitution de la Garde Nationale de Marcolès se référer à l’étude d’Yvette Souquieres.

La Garde Nationale

Le 24 août 1789, l’assemblée constituante adopta un texte, introduit le 5 septembre dans la constitution, qui instituait une force soumise aux seules réquisitions administratives et municipales, gardienne de la constitution, échappant donc à l’autorité directe du Roi, chef des Armées. Les armées avaient pour seule tâche la défense du pays contre les ennemis extérieurs.

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Ce service était un privilège, mais également une obligation sans contrepartie financière. Ne pas être inscrit supprimait l'exercice des droits du citoyen, le fait de manquer son service, ne fût-ce qu'une seule fois, obligeait à payer une taxe. L'élément de base de la garde était la compagnie.

Les Officiers et Sous-Officiers étaient élus par les citoyens actifs pour un an seulement. Les insignes de grades étaient les mêmes que ceux de la troupe de ligne. L'uniforme national bleu, blanc et rouge devait être adopté partout, Le drapeau était tricolore et portait la devise « Le peuple français, la liberté ou la mort ».

Les gardes nationaux avaient pour fonction de maintenir l'ordre et de garantir l'obéissance aux lois. Ils pouvaient dissiper « toutes émeutes populaires et attroupements séditieux », arrêter et livrer à la justice « les coupables d'excès et violences », employer « la force des armes » dans le cadre de la loi martiale ou de la loi sur l'action de la force publique.

La Garde nationale fut peu à peu utilisée comme un réservoir pour l'armée. Obligatoire, la charge était la plus lourde pour ceux qui étaient les moins fortunés et qui avaient besoin de leur temps pour travailler. Les membres de la Garde les plus riches payaient des gens plus pauvres pour les remplacer.

Tous les régimes qui se succédèrent se méfiaient de cette force bourgeoise, capable de maintenir l’ordre et de réprimer les émeutes aussi bien que de renverser le pouvoir établi. Ce fut le cas pendant la Commune. Le 25 août 1871, suite à ces évènements, leur dissolution dans toutes les communes de France fut votée. La Garde Nationale était ainsi définitivement supprimée. 
 
GSDS-MC2009
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