C'est un plateau bas monté sur trois pieds dont l'arrière sert de siège au sabotier. Un montant fixe, chevillé, de 40 centimètres de hauteur, présente à sa partie supérieure une cupule armée de quatre pointes sans tête. Vers l'avant, une mortaise crantée reçoit un bras, mobile dans un plan vertical grâce à un axe. Celui-ci prend appui sur deux crans opposés de la crémaillère, l'écartement étant donné par la longueur du sabot bloqué entre les mâchoires, talon vers l'arrière.
Le serrage s'effectue par action du pied sur une tige placée à la partie inférieure du levier. La partie supérieure de ce bras est garnie d'une série d'évidements permettant de travailler le bois dans diverses positions.
Les bancs servant d'établi étaient situés face à la fenêtre pour un éclairage maximum.
Par terre, les copeaux s'amoncelaient, isolant du froid les pieds du sabotier ; ils permettaient d'allumer ou de raviver les flammes de l'âtre. Quelquefois pendant la creuse, le dessus d'un sabot éclatait ; résigné, le sabotier le jetait au feu : un travail qui partait en fumée...
On pouvait voir au plafond, suspendus à de grosses pointes, les paires de sabots terminés.