Anecdotes relevées par les membres Groupe Souquières et Descendants Souquières |
L'histoire d'un mort. A-t-il été enseveli où il voulait ? Paroisse de Junhac - Fel vicaire |
Le 28 mars 1746, Jacques Courchinoux, laboureur âgé d'environ 45 ans décédé au village de Meyriniac maison de Jean Broa son cousin germain paroisse de Junhac diocèse de Saint-Flour en Auvergne après avoir reçu les sacrements de la pénitence et eucharistie en forme de viatique et d'extrême onction le 28 du courant dans la maison du dit Broha par le ministère de Me Antoine Fel curé de la (dite) paroisse après son décès arrivé le (dit) jour 28 mars sus dit. Nous avons été avertis par Jean Broha son beau-frère du village de Montourcy paroisse de Junhac de son (dit) décès lequel nous avez demandé la grand-croix de l'église de la (dite) paroisse pour porter au (dit) village et maison du (dit) Broha devant le cadavre du (dit) Courchinoux que nous lui aurions délivré et le (dit) Broha avait donné ordre à Antoine Briol et Pierre Verdier sonneurs de cloches de l'église du (dit) Junhac pour le convoi et sépulture du dit Courchinoux et de faire dans le cimetière du (dit) Junhac une fosse pour la sépulture du (dit) cadavre, les (dits) sonneurs auraient sonné les cloches et dans le temps qu'ils allaient faire la fosse, ils auraient été avertis sur le Sr Jean Broha marchand du (dit) Meyriniac son cousin germain estoit allé trouvé le Sieur Henry Leygonie prieur curé de Sénezergues pour faire faire la sépulture et levée du (dit) cadavre de force et avec attroupement de gens pour le transporter dans l'église de Sénezergues, ce qui aurait donné lieu aux sonneurs du
(dit) Junhac de suspendre l'ouverture de la fosse requise dans le (dit) Junhac. |
Il est de notoriété publique que le curé de Sénezergues demeura presque tout le jour dans le village de Meyriniac autour de la maison du (dit) Broha ou dans icelle pour empêcher qu'on ne transporta le (dit) cadavre dans l'église du (dit) Junhac pour y être représenté et inhumé suivant les ordonnances royaux et du diocèse et cela avec d'autant plus de raison que le (dit) Courchinoux n'aurait point choisi de sépulture ailleurs par testament cependant non obstant, la (dite) entreprise, bruits et menaces faits de la part du (dit) Broha et du (dit) curé de Sénezergues toujours coutumier d'enlever de concert les corps morts et décédés dans les villages de Meyriniac paroisse de Junhac, ainsi qu'ils avaient fait du cadavre de feu Pierre Souquières oncle du (dit) Broha et de la nommée Marguerite Gaillard sa servante pour lesquels il y a procès pendent en la cour souveraine du parlement de Paris. Nous vicaire de la paroisse de Junhac nous serions transporté le lendemain du décès du (dit) Courchinoux, 29 jour du courant accompagné de notre clerc et avec les ornements de l'église au tel cas requis pour faire les fonctions curiales et levée du (dit) corps et étant entrés dans la maison du (dit) Broha où été décédé le (dit) cadavre, nous y aurions rencontré quantité de gens que le (dit) Broha et le (dit) curé de Sénezergues avaient disposés pour empêcher que le cadavre ne fut transporté dans l'église de Junhac et pour troubler les prêtres de la (dite) église de
Junhac dans leurs fonctions curiales comme ces gens pour ce proposer étaient des gens de néant et sans aveux, mais hardis et téméraires et capable de tout pour parvenir au scandale, un grand bruit et même des meurtres, nous les aurions représentés et à ceux de la maison que nous étions venus là pour faire la levée du cadavre
et l'accompagner dans l'église de la paroisse de Junhac où il était décédé et pour lui accorder la sépulture ecclésiastique dans le cimetière de la (dite) église de Junhac à moins qu'on ne justifia que le (dit) Courchinoux veut être par écrit ailleurs sa sépulture, alors tous ces gens attroupés dans la maison du (dit) Broha pour enlever par force le (dit) cadavre répondirent à nous sus dit vicaire et autres que le dit cadavre ne serait transporté dans l'église de Junhac mais dans celle de Sénezergues où ils le voulaient enterrer, malgré tout ayant vue l'obstination
de ces gens mutinés de la part du (dit) curé de Sénezergues et du (dit) Broha pour prévenir des suites funestes, nous nous serions retirés promptement avec notre clerc de cette maison et nous nous en serions retournés dans l'église de Junhac pour y dresser le présent acte mortuaire du (dit) Courchinoux et le présent verbal de rébellion et de trouble causé au service divin par le (dit) Leygonie curé de Sénezergues et le (dit) Broha marchand de Meyriniac contre lesquels nous avons protestés de tout ce qu'on peut et doit protester et de nous pourvoir contre
ceux en la (dite) cour du parlement de Paris, où le sieur curé de Junhac est en procès contre les sus nommés pour semblables entreprises, en foy de quoi avons écrit et signer le présent acte en présence de Antoine Briol tisserand du lieu de Junhac soussignés, et de Jean Parra du lieu de Junhac soussignés, le dit Parra garçon travailleur du dit lieu, de François Series, fils à Jean marchand du village de Parraire paroisse du (dit) Junhac, de Jean Goudal marchand du (dit) lieu, de Jean Aymar, Me menuisier du (dit) lieu, de Jean Bruel travailleur aussi du (dit) lieu, tous soussignés avec moi et de Pierre Verdier et Jean Montourcy sonneurs du (dit) Junhac qui n'ont su signer de ce requis. Déclarant de plus, qu'après l'enlèvement du (dit) cadavre fait de force par le (dit) curé de Sénezergues et le dit Broha on a retenu dans la maison du (dit) Broha la croix de la (dite) paroisse de Junhac par un pur mépris qu'ont fait des lois et des règlements du royaume et du parlement qui est nanti du différent par même cas arrivé
depuis plusieurs années. Source : Yvette Souquières [01.2008] |
22 août 1868 |
Article de journal paru dans "L'indépendant du Centre" |
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Affaire de loup
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Dans la matinée de mercredi dernier, Marie EMERIAL faisait pacager ses bestiaux dans le bois de Monespère, près Cassaniouze, lorsque survint une louve n'ayant que la peau et les os, très affamée par conséquent . Insensible aux menaces et même aux coups dirigés contre elle, elle rôdait autour des veaux, attendant un moment favorable pour fondre sur l'un d'eux et l'emporter. Heureusement pour Marie EMERIAL qui était à bout de forces, le sieur Antoine SOUQUIERES accourut à ses cris, armé d'une fourche en fer. Au premier coup qu'il asséna sur la louve, elle se dressa sur ses deux pieds de derrière, mais sans se laisser effrayer par cette attitude offensive, il la frappa à la tête d'un second coup de fourche qui l'abattit et la mit dans l'impossibilité de se relever. En même temps arrivait sur les lieux le sieur LARRIVE, messager, qui aida le sieur SOUQUIERES à l'achever. Retrouvé par Jacques ROBERT [10.2009] |
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"Rien vu, rien entendu" |
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1660 - Notaire Piganiol - 3 E 252 127
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Ce jourd'huy huitieme jour del moys d april mil six |
Source : Yvette Souquières [11.2009]
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